Lorsque vous terminez votre formation en alternance, la possibilité de se faire embaucher dans l’entreprise où s’est déroulée cette alternance est souvent évoquée. Toutefois, savez-vous que dans certains cas, vous pourriez être soumis à une période d’essai avant d’être définitivement intégré au sein de l’entreprise ? Dans cet article, nous vous expliquons les différentes étapes et ce que cela implique concrètement.
Lorsqu’une entreprise souhaite embaucher un(e) ancien(ne) alternant(e), elle doit lui proposer un contrat de travail. Selon le type de contrat choisi (CDD, CDI, etc.), le cadre légal ainsi que les conditions varient. Cependant, dans tous les cas, il existe certaines règles à respecter concernant la période d’essai.
Imposée par le Code du travail, la durée maximale de la période d’essai après une alternance varie en fonction du type de contrat :
Il est également important de préciser que cette période peut être renouvelée une fois sous certaines conditions.
Si la durée maximale de la période d’essai après une alternance est encadrée, ses objectifs restent généralement flous pour beaucoup. En effet, les entreprises profitent souvent de cette période d’évaluation pour :
Même si le passage d’une alternance à un contrat plus classique peut s’avérer naturel, prendre connaissance des droits et devoirs de chacun permet d’éviter les mauvaises surprises, aussi bien du côté de l’entreprise que du candidat ou de la candidate concerné(e).
Pour que la période d’essai soit valide, il est essentiel qu’elle soit mentionnée explicitement dans le contrat proposé par l’entreprise. Toutefois, cela ne suffit pas : la durée de cette période doit également être précisée, tout comme les conditions de rupture éventuelle.
Ainsi, en cas d’absence de ces mentions ou si celles-ci sont incorrectes, l’employeur ne pourra prétendre à une période d’essai et le contrat débutera directement sans cette étape préliminaire.
Durant la période d’essai, aussi bien l’entreprise que l’ancien(ne) alternant(e) conservent la possibilité de rompre ce nouveau contrat sans justification particulière :
Toutefois, il est recommandé dans tous les cas de formaliser cette décision par écrit (lettre remise en main propre ou envoyée par courrier recommandé avec accusé de réception), afin de disposer d’un justificatif en cas de litige éventuel. De plus, un délai de prévenance doit généralement être respecté par l’une ou l’autre des parties, selon les conditions fixées dans le contrat.
Il est primordial de rappeler que l’alternance est une véritable expérience professionnelle, qui permet d’acquérir des compétences et des connaissances tout au long de la formation. Ces acquis, ainsi que les efforts fournis par l’étudiant(e) pour s’intégrer dans son environnement professionnel, doivent être pris en considération lors de la rédaction du contrat et de la fixation des conditions de travail.
Ainsi, il n’est pas rare que les anciens alternants puissent prétendre à un salaire plus élevé que celui prévu pour un emploi classique au même poste. En effet, leur expérience préalable au sein de l’entreprise est considérée comme un véritable atout et peut donc être valorisée financièrement.
Lorsqu’un apprenti termine sa formation et signe un CDI, le temps passé en alternance doit impérativement être pris en compte dans l’établissement de son ancienneté.